À 6 M$ de la construction de la maison de soins palliatifs Gisèle-Faubert

le dimanche 18 août 2024

La mairesse de Mercier, Lise Michaud, a accepté de présider la campagne majeure de financement qui mènera à la construction de la Maison de soins palliatifs Gisèle-Faubert. Six millions de dollars sont nécessaires pour accomplir le projet. 

«C’est un projet qui est hyper important pour notre région, a laissé savoir Mme Michaud. C’est un honneur pour moi, parce que vous êtes tous là et on sait que ce ne sera pas le projet que d’une personne, mais de toute une communauté. »

Élue ou pas, elle se serait impliquée dans le projet, affirme-t-elle. Amie de Mme Faubert, emportée par la maladie en 2014, elle a pu constater les bienfaits d’un endroit dédié pour écouler ses derniers jours. 

«On connaît tous quelqu’un qui a eu une fin de vie, a-t-elle poursuivi. Quand on a vu comment ça fait la différence quand on est dans une maison de soins palliatifs, on ne se pose même plus la question.»

Au 31 décembre, quelque 3 M$ avaient été amassés par la Fondation. Le projet total pour la mise en opération de l’établissement est estimé à 9 M$. Déjà, des pièces de l’édifice ont trouvé preneur. À cet effet, Lise Michaud, au nom de la Ville de Mercier, a présenté un chèque de 350 000 $ jeudi pour avoir son nom au poste de réception. 

D’autres initiatives et événements contribueront à atteindre la somme nécessaire. Notamment le traditionnel happening avec le spectacle de Jeanick Fournier le 28 septembre. 

Aucun échéancier n’a été établi, mais la présidente de la campagne veut réaliser le projet le plus tôt possible. D’ailleurs, le permis de construction a déjà été délivré par Mercier, où sera établi l’établissement de soin de fin de vie qui comprendra huit chambres. 

Un besoin pour la région

Le territoire de la Montérégie-Ouest affiche un déficit de lits en soins palliatifs. Le ministère de la Santé et des Services sociaux vise un plancher d’un lit par 10 000 habitants. Actuellement, la Montérégie-Ouest dispose de 40 lits pour une population de 469 042 personnes (statistique de 2021). Ainsi, la cible n’est pas atteinte. Et la croissance démographique, jumelée avec au vieillissement de la population, laisse entrevoir un écart plus grand avec la cible ministérielle.

«Les maisons de soins palliatifs sont essentielles dans nos communautés, un peu comme le sont une école ou un hôpital», a pour sa part indiqué Jean-François Primeau, président du conseil d’administration de la Fondation Gisèle Faubert. 

Il a décrit l’endroit comme spécialisé, adapté, sinon spécialement conçu pour soulager la personne aînée et lui permettre de vivre en toute quiétude, avec ses proches et avec une attention particulière à ses besoins, ce que sont certainement les moments les plus intenses au plan émotif pour la personne et sa famille.

Maison des soins palliatifs

  • Un endroit à proximité où sont offerts des soins personnalisés
  • Un environnement paisible et réconfortant
  • Un milieu de vie familial
  • Des équipes humaines et engagées
  • Des services de soutien offerts gratuitement aux patients et aux familles

Quelques données

  • 65 : le nombre de municipalités en Montérégie-Ouest (qui comprend les MRC de Roussillon, des Jardins-de-Napierville, du Haut-Saint-Laurent, de Beauharnois-Salaberry et de Vaudreuil-Soulanges)
  • 469 042 : la population évaluée en 2021
  • 7,7, % : la croissance démographique de la Montérégie-Ouest entre 2016 et 2021 (comparativement à 5,4 % pour l’ensemble de la Montérégie)
  • 46 : nombre de lits en soins palliatifs nécessaire pour atteindre la cible ministérielle (seulement 40 en 2021)

Lise Michaud a donné un grand coup à la campagne de financement qu’elle préside pour la Fondation Gisèle Faubert avec un don de 350 000 $ de la part de Mercier. Elle apparaît en compagnie de Jean-François Primeau, président de la Fondation, Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et Christian Ouellette, préfet de la MRC du Roussillon. (Photo Le Soleil : Eric Tremblay)