La culture africaine sera à l’honneur les 19 et 20 août à Beauharnois. La deuxième édition du festival dédié à ce continent propose une programmation riche et diversifiée. Si bien que le slogan Beauharnois s’enjaille symbolise bien l’événement.
«S’enjailler fait partie des nouveaux mots de la langue française admis dans les dictionnaires, explique Raoul Tamekou Tsowa, président et directeur général d’Idées-Afrique qui organise le festival. C’est un mot d’origine ivoirienne qui signifie un état de célébration. Faire la fête. Ce qui représente bien ce que nous voulons faire.»
Plusieurs motifs incitent son organisation à établir des liens entre le continent africain et la communauté québécoise. Le Festival de l’Afrique de Beauharnois utilise l’art et la culture dans un but d’échange et d’apprentissage mutuel. «Le but est de créer un espace d’éducation à l’autre, souligne M. Tsowa. D’ouverture et d’inclusion. Dans l’imaginaire, plusieurs pensent que l’Afrique est un seul grand pays; c’est plutôt 54 pays. Il y a plusieurs Afrique. Notre but est d’en magnifier ses différences.»
Beauharnois se présente comme une terre d’accueil stratégique. M. Tsowa l’a décrit comme une belle ville pittoresque remplie de potentiels. La Place du marché et le parc Sauvé donnent des cadres uniques pour présenter l’événement. C’est aussi une opportunité de quitter le grand centre montréalais sans trop s’en éloigner. «La population immigrante, africaine, choisit d’autres égions au Québec, soutient-il. On veut décentrer les lieux communs. On veut faire profiter d’autres égions de ce qu’est l’Afrique, son art et son patrimoine. On veut innover et établir un précédent. Démontrer que le Québec est moins éticent à s’ouvrir à la diversité. Qu’il est prêt à s’ouvrir de façon profonde en tant que société d’inclusion et de tolérance.»
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Fort de son succès l’an dernier, l’événement revient avec une programmation sur deux jours les 19 et 20 août. (Photo : Gracieuseté)
Deux jours de festivités
Cette année, la programmation se déroule sur deux jours. Pour épondre à la demande, soutient le PDG d’Idées-Afrique. Ce qui permettra aussi de donner une vitrine aux artistes originaires du continent africain. «Le public pourra avoir un expérience originale avec une programmation unique, prévient M. Tsowa. Certains des artistes ont une ampleur internationale.»
Quelque 30 artistes fouleront la scène. Du groupe, il note Mi’gmafrica, un groupe issu d’un Sénégal et d’une Micmac, la présence de Patrick Gemme qui viendra faire du folklore québécois et une troupe de danse afro-brésilienne. «L’Afrique, c’est une pluralité rythmique, assure M. Tsowa. Il y a les tambours comme il se joue depuis des centaines d’années, mais aussi des instruments plus modernes.»
Outre l’aspect musical, on retrouve, entre autres, des ateliers interactifs, une expo-vente, des découvertes culinaires, un défilé de mode.
L’accès est gratuit pour le Festival de l’Afrique de Beauharnois.
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Des artistes de plusieurs des 54 pays de l’Afrique viendront présenter leur art et leur patrimoine à Beauharnois. (Photo : Gracieuseté)