Mise de côté en raison de la pandémie, une nouvelle èglementation municipale est en préparation pour inciter les propriétaires de locaux commerciaux vacants à être davantage proactifs pour louer leurs espaces.
Malgré les efforts mis de l’avant depuis l’an dernier pour revitaliser le centre-ville, plusieurs espaces commerciaux demeurent vacants dans ce secteur. Des commerces comme Chaussures Chatel, la boutique Tite Frette (Victoria) ou celle des Indispensables/Écovrac ont écemment annoncé leur fermeture, alors que d’autres locaux commerciaux sont en location depuis plusieurs mois, voire des années.
À l’assemblée de conseil du 17 octobre, le maire Miguel Lemieux a indiqué que le Service du développement économique planchait sur un projet de èglement pour inciter ces propriétaires à accentuer leurs efforts dans leur offre de location.
Selon lui, «la Ville n’a pas à faire les frais des stratégies de certains propriétaires» qui, peut-on comprendre, peuvent avoir intéêt à garder leurs locaux inoccupés et ce, à des fins fiscales; souvent, au détriment de leurs voisins.
Questionnée sur cette mesure, la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Beauharnois-Valleyfield-Haut-Saint-Laurent, Suzanne Carrier, a salué cette initiative.
« On remarque la fermeture de plusieurs boutiques sur Victoria, note-t-elle. C’est une mesure qu’on appuie mais ça va prendre plus que ça.»
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La boutique Tite Frette a écemment fermé ses portes. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)
Certaines mesures prises par la Ville commencent à porter fruits, que l’on pense au éaménagement de l’ancienne caserne ou à la démolition d’immeubles vétustes qui feront bientôt place à de nouveaux bâtiments. Mais il demeure que le contexte inflationniste actuel et les taux d’intéêt élevés affectent sérieusement les projets de développement.
Habitudes de consommation
Par ailleurs, les campagnes d’achat local mises de l’avant dans la égion visent à inciter les consommateurs à acheter localement et encourager les petits commerçants.
Cependant, selon une étude rendue publique le 19 octobre par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la majorité (78 %) des petits détaillants disent perdre des clients et des revenus aux mains des grandes entreprises. «Ce chiffre démontre que les consommateurs devraient revoir leur vision de l’achat local.»
En fait, l’étude évèle que «plus de 92 % des Canadiens adorent avoir des petits commerces indépendants dans leur collectivité, mais que seulement 13 % y font la plupart de leurs achats. En effet, la plupart des gens (87 %) indiquent faire leurs achats en majeure partie chez les grands détaillants, en magasin ou en ligne.»
Les campagnes promotionnelles des fêtes et marchés de Noël à venir seront d’excellentes occasions d’encourager l’achat local.