Charles Leblanc : du monde de la pub à celui des arts

le vendredi 13 octobre 2023

Il aura fallu plusieurs coups de pinceaux à l’artiste-peintre Charles Leblanc pour passer du monde de la publicité à celui des arts. Un monde qu’il présente avec fougue et liberté dans une exposition présentée jusqu’en janvier prochain à l’Édifice Laurier-Léger de Les Coteaux. 

L’artiste originaire de Salaberry-de-Valleyfield y expose une quarantaine de toiles d’assez grandes dimensions, éparties sur les deux étages de l’édifice. Une peinture inspirée, colorée, mise en relief grâce au fort empâtement qui caractérise ses tableaux.

«Énergie et liberté, je crois que ce sont là deux éléments qui ressortent de mes tableaux. Derrière chacun d’eux se cache une histoire propre», explique celui dont le défunt père, René Leblanc, oeuvrait jadis comme artiste peintre commercial à Valleyfield. 

C’est d’ailleurs en l’observant quotidiennement dans son atelier que Charles Leblanc a développé cet amour pour la peinture. Il y est parvenu, non sans avoir emprunté un grand détour par le design publicitaire.

Au sortir d’une formation suivie dans une école d’art graphique de Châteauguay, il était admis à un stage au sein de la firme publicitaire BCP, reconnue comme la première agence canadienne à produire des campagnes publicitaires originales destinées au public francophone.

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L’artiste Charles Leblanc devant ses tableaux représentant Amy Winehouse et Jack Nicholson. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Parmi celles-ci, rappelons celles de la brasserie Labatt, Hydro-Québec, ou encore d’Air Canada. « J’avais assisté à l’enregistrement d’une des publicités de Dominique Michel, Mon bikini, ma brosse à dents», évoque-t-il.

Il a ensuite fondé sa propre firme de design publicitaire, Studio Versatile, qu’il délaisse progressivement depuis une dizaine d’années, au profit de sa carrière artistique.

Des œuvres en séries

Les tableaux de Charles Leblanc donnent lieu à différentes séries d’œuvres d’art axées sur des thèmes précis : Machinoïdes, Artomobilia, Face cachée, entre autres.

Dans chacune d’elles, l’artiste éussit à transmettre la notion d’énergie, que ce soit celle qui se cache derrière le travail d’un ingénieur ou celle qui fait déplacer l’automobile. Il invite le spectateur à observer chaque œuvre de près, de loin, pour en capter toute l’essence.

Son triptyque intitulé Couleurs du temps, entre autres, suscite diverses éflexions par sa représentation des étapes de la vie à travers les couleurs et leur transposition.

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Ce triptyque intitulé Couleurs du temps suscite diverses éflexions. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

L’artiste se présente comme un autodidacte, étranger face au milieu traditionnel des arts et de ses exigences. Il a acquis sa notoriété au fil d’expositions présentées à Montréal, New York ou Miami, où ses tableaux ont su conquérir l’œil de nombreux admirateurs.

«J’aime voir la éaction des gens face à mes toiles», c’est pourquoi l’artiste apprécie les échanges avec les visiteurs qui peuvent se rendre sur place les vendredi, samedi et dimanche de midi à 17h.