Dans une grande salle près des locaux de la Fondation du Centre jeunesse de la Montéégie, à Longueuil, des centaines de sacs à dos de toutes les couleurs jonchent les murs et les tables. Remplis avec des cartables, crayons et boîtes à lunch, entre autres, ils seront remis avant la rentrée scolaire à des jeunes suivis sous la Loi sur la protection de la jeunesse.
Alors que la Fondation organisait une journée spéciale le 26 juillet dans le cadre de cette initiative, appelée la Rentrée en beauté, le ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant, plusieurs maires de la Montéégie et autres intervenants du milieu et donateurs étaient éunis.
Ceux-ci n’étaient d’ailleurs pas uniquement conviés pour faire acte de présence: ils ont mis la main à la pâte et ont confectionné eux aussi le contenu de plusieurs sacs.
Un élève, un sac
Cette activité annuelle est organisée depuis 2013 et a pour objectif de permettre à ces jeunes du primaire et du secondaire d’amorcer le calendrier scolaire du bon pied.
De plus, chaque sac est unique.
«C’est vraiment personnalisé: primaire, secondaire, fille, garçon, selon leurs préférences, s’il y a un personnage qu’ils aiment, une couleur qu’ils n’aiment pas», indique Suzie Roy, directrice générale de la Fondation du Centre jeunesse de la Montéégie.
Les demandes sont faites par les intervenants sociaux d’un peu partout en Montéégie. Un intervenant peut demander un ou plusieurs sacs, selon les besoins des jeunes qu’il suit.
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L’équipe de la Fondation du Centre jeunesse de la Montéégie présente le 26 juillet. Derrière elle, de nombreux sacs à dos sont prêts à être remis aux jeunes. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)
«Dans les sacs, on retrouve environ 90% à 95% de ce que l’enfant va avoir besoin durant son année scolaire. Ce n’est pas 100% parce que chaque école a ses particularités», souligne Mme Roy, qui aimerait pour la prochaine édition ajouter une paire de souliers de course.
En 2023, ce seront donc 766 sacs à dos qui seront remis aux jeunes à un jeune de la DPJ.
«C’est un record pour nous. C’est beau et pas beau en même temps parce qu’on se dit qu’il y a ce besoin-là. Mais au moins on épond au besoin», soutient la directrice générale.
Un jeune donateur
Présent le 26 juillet lors l’activité, Antonin, 7 ans, tenait lui aussi à faire sa part.
Celui qui amorcera sa deuxième année du primaire cette année s’implique déjà pour la deuxième fois à la Rentrée en beauté, à sa façon. Devant sa maison à Mont-Saint-Hilaire, il vend des collations et des boissons. Puis, il remet une partie des sous amassés à la fondation.
«Je fais ça pour les enfants pas chanceux», dit-il au Courrier du Sud avec une pointe de fierté.
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Antonin, un jeune donateur fier. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)
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