Des citoyens inquiets du développement résidentiel projeté sur le site de l’ancien Camping Koa

le vendredi 30 août 2024

Des résidents de Coteau-du-Lac sont montés au barricade jeudi soir contre le projet résidentiel projeté sur le site de l’ancien Camping Koa. Ceux-ci sont inquiets des impacts sur l’environnement que pourraient avoir les quelque 280 constructions sur le milieu naturel.

Le site concerne environ 700 000 pieds carrés de zones boisées. Fermé depuis quelques années déjà, le camping appartient désormais à un entrepreneur privé. Selon le rôle d’évaluation, le propriétaire du 171, route 138, adresse de l’ancien Camping Koa, est l’entreprise Développement Soulanges 2020, inc. 

Selon les projets de modifications au plan d’urbanisme, au règlement de zonage, au plan d’aménagement d’ensemble et au plan d’implantation et d’intégration architecturale présentés au Pavillon Wilson, le promoteur pourrait construire différents types d’habitation dans quatre zones identifiées. Parmi ceux-ci, des duplex, des triplex et des édifices multilogement dont un qui pourraient comporter 22 portes. 

«L’ancien Camping Koa est riche en biodiversité. Il y a des milieux humides que, selon nous, il faut protéger, a convenu Anick Tremblay qui représentait le Mouvement d’action régional en environnement (MARE) et le Regroupement citoyen pour la protection des milieux naturels de Coteau-du-Lac.»

«Le slogan de la ville c’est « Coteau-du-lac, un choix naturel ». Mais ça fait aucun sens votre projet.» – Un citoyen

L’ancien conseiller municipal, François Vallières, qui a quitté son poste pour des questions environnementales, a rappelé qu’une loi permettait d’exproprier les terrains avec une compensation aux promoteurs. «C’est aujourd’hui que Coteau-du-Lac devrait prendre l’occasion de tester cette loi-là et de dire, nous on ne se laissera pas marcher sur les pieds», a-t-il lancé à la mairesse sous les applaudissements.

Changements climatiques

Les récentes inondations, provoquées par les changements climatiques, ont aussi été soulevées par les citoyens et regroupements présents. Le couvert forestier à Coteau-du-Lac se situerait à 12 %, ce qui inquiète des observateurs.

«On est en train présentement de travailler à l’aveugle a ajouté Martin Legault du MARE. Vous travaillez à l’envers de ce qu’il faudrait faire. Il n’est plus question de développer comme il y a des décennies et de voir s’il reste des arbres après. Ce n’est plus là qu’on est rendu. On est rendu à avoir une vue d’ensemble pour dire comment on va protéger 30 % du territoire et comment on va développer le reste.»

Une représente du groupe Mères au front a dit souhaiter davantage travailler en collaboration qu’en confrontation avec Coteau-du-Lac. «Il est impératif de trouver de nouvelles solutions pour faire face aux changements climatiques», a-t-elle lancé.

Aucun engagement pour le moment

La mairesse Andrée Brosseau avait peu de réponses pour réjouir l’assemblée. Elle a néanmoins répliqué à une citoyenne que les besoins en logements étaient plus importants que les revenus de taxes dans ce projet.

«Je ne suis pas surprise des gens présents dans la salle ce soir qui ont des inquiétudes par rapport au secteur qui est présenté, a-t-elle dit au terme de la consultation. D’un côté on veut du logement, d’un autre on veut préserver. Le projet qui est présenté a été analysé. On va prendre en considération ce qui a été mentionné ce soir. Les membres du conseil avec l’équipe administrative, on va se rencontrer et on va voir. Mais je ne peux pas me prononcer ce soir.»

La prochaine étape pour les quatre modifications sera l’adoption du second projet de règlement lors d’une prochaine séance du conseil.