Des sœurs triathlètes se retrouveront au Colorado

le mercredi 10 janvier 2024

Béatrice Normand va rejoindre sa sœur Clara à l’Université de Denver. Les deux triathlètes originaires de Coteau-du-Lac ont hâte de raviver cette sororité compétitive avec les Pioneers. 

«J’ai parlé avec d’autres écoles; mais me retrouver dans la même équipe que ma sœur me tentait aussi, confirme Béatrice. On a compétitionné seulement deux fois au sein de la même équipe auparavant et c’était vraiment plaisant. On va pouvoir se retrouver à la fin d’une épreuve, se donner un câlin et se féliciter.»

Des gestes qui auraient pu paraître bizarres si elles avaient été dans des équipes rivales. Quoique cette situation existe dans le circuit de la National Collegiate Athletic Association (NCAA). Les sœurs coteaulacoises seront d’ailleurs la première paire reliée par le sang au sein de la même équipe de triathlon.

Altitude et attitude

Clara a été la première à mettre le cap au sud de la frontière. Depuis deux ans à Denver, elle constate plusieurs avantages au climat sur ses performances. «Denver est située en altitude, à 1600 m au-dessus du niveau de la mer, explique-t-elle. Ce qui donne un boost au quotidien pour l’entraînement.» Les panoramas jonchés de montagnes offrent aussi un coup d’œil fort agréable.

Elle dit avoir aussi constaté un bel esprit d’équipe; une unité humaine. Ce qui a aussi séduit sa sœur. «J’ai aimé la complicité qui existait entre les filles; ça paraît qu’elles s’aiment, a confié Béatrice. J’ai trouvé que le monde n’était pas vraiment américain aussi. Les gens me parlaient seulement de hiking et de trail.»

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Béatrice Normand souhaite participer à nouveau au Championnat du monde de triathlon en 2024 après une expérience ralentie par un pneu crevé l’an dernier. (Photo : Gracieuseté)

Trois sports, une discipline

Le triathlon combine la natation, le vélo et la course à pied. Trois sports différents. Les deux athlètes ne sont pas parvenues à faire un choix. «Un triathlète, c’est quelqu’un qui est médiocre dans trois sports; ce qui fait un bon triathlète, ésume en riant Clara. Ça fait 10 ans que je m’entraîne et je ne pourrais pas faire un choix.»

Béatrice avance la même idée. Les entraînements nombreux, mais différents contribuent à maintenir la passion active pour le triathlon. «Je peux faire trois ou quatre entraînements dans la même journée, sans jamais faire la même chose, dit-elle. Ça ajoute au défi.»

Et il leur arrive d’entraîner une facette de leur discipline avec l’équipe de natation ou d’athlétisme. Une certaine compétition s’installe. «Les nageurs ne veulent pas se faire battre par un triathlète», assure Clara. Sa sœur ajoute que, surtout au secondaire, la moitié des podiums lors d’épreuves de course est formée par des triathlètes.

Ça se joue où ?

À ce moment, quel est le volet le plus important d’un triathlon ? À écouter les sœurs Normand, le tout se décide surtout à la course. Elles expliquent que la natation ne permet pas de gagner un triathlon, mais pourrait causer une défaite. Pour ce qui est du vélo, la dynamique évolue selon les attaques ou si les triathlètes travaillent ensemble. Les transitions permettent également d’aller chercher quelques secondes.

Les objectifs pour 2024

Cette année ensemble au Colorado sera toutefois la seule des sœurs Normand. Clara boucle son parcours universitaire en 2024. Après avoir, comme elle le dit, remonté les échelons à Denver, elle vise une bonne performance aux nationaux. L’an dernier, elle a pris le 20e rang et ainsi permis à son équipe de se hisser parmi les meilleures au pays. En 2024, elle aimerait terminer parmi les 10 meilleures et aider son équipe à gagner le titre américain.

Quant à sa sœur, tout sera nouveau cette année. Béatrice a des ambitions sur la scène internationale. L’an dernier, elle a terminé 8e au Championnat nord-américain en Floride avant d’avoir qualifié le Canada pour le Championnat du monde. Un pneu crevé a miné ses espoirs en Allemagne, mais elle a vu qu’elle avait les qualités pour éaliser une belle performance. Elle est d’ailleurs déterminée à montrer ce qu’elle peut faire au Championnat du monde en septembre. À Denver, Béatrice aspire à offrir de bonnes performances pour l’équipe.