Les infirmières, ergothérapeutes, nutritionnistes, physiothérapeutes et autres inhalothérapeutes qui offrent des soins à domicile au sein du CISSSMO ne font pas que répondre à un besoin essentiel au sein du système de santé, ils sont essentiels en tous points pour l’améliorer.
« Nous répondons aux besoins des patients non ambulatoires, qui ne pourraient se déplacer ou qui vont difficilement se rendre chez leur médecin. Nous permettons à ces gens très malades de ne pas faire les portes tournantes », indique Nancy Richer qui œuvre dans le département d’inhalothérapie au sein du CISSSMO.
En inhalothérapie, on s’adresse particulièrement aux patients qui souffrent de maladies pulmonaires obstructives et restrictives. « On va entre autres rencontrer des patients qui doivent être ventilés à domicile, on va offrir des conseils pour l’optimisation du confort, on va faire de l’éducation pour la prise de médicaments, offrir des conseils », explique Janie Gagnon, inhalothérapeute à domicile qui rencontre de trois à quatre patients par jour dans leurs domiciles.
S’adapter aux patients et les aider
Ces inhalothérapeutes font un travail en 360 quand ils rencontrent leurs patients. Ils font des références, de l’assistance. « On offre l’oxygénothérapie, mais on ajuste aussi les appareils, on suit le patient du début à la fin. On rencontre les patients dans la partie la plus vulnérable de leur vie. Ils ne vont pas bien. On doit avoir l’humilité de s’ajuster à eux quand on entre dans leur domicile, mais aussi être capables de les prendre en main. Remplir les dossiers, faire des ajustements. Il y a beaucoup de démarches, dont celle de joindre les médecins, ce qui n’est pas toujours facile », dit Janie Gagnon qui devient les yeux des médecins et des pneumologues entre autres lors de ses nombreux déplacements.
Elle n’est pas la seule à faire ce boulot dans la région. En 2023-2024, d’avril à mars, il y a eu 106 919 interventions dans Valleyfield par les équipes de soutien à domicile. Les inhalothérapeutes ont 4,5 postes de comblés et on compte 2980 usagers. En ce moment, 517 patients sont en attente de soins, dont 166 en attente d’un premier service.
Recrutement difficile
Comme dans tous les secteurs, le recrutement n’est pas aisé. « Il y a les mêmes enjeux qu’en établissements. Les gens pensent que nous faisons du bureau surtout. Mais quand ils arrivent sur le terrain, ils voient que ce n’est pas fait pour tout le monde. Tu es seule à la maison avec ton patient. Il faut savoir créer un lien de confiance », lance Nancy Richer.
Ce qu’elle réussit à faire en demeurant humaine à travers toutes ses démarches.