Écrasement d’un aéronef parti de Valleyfield : la cause n’est pas déterminée

le mardi 8 août 2023

Bien que l’enquête du Bureau de la sécurité dans les transports (BST) ne détermine pas que le givrage du carburateur ait été un facteur dans l’écrasement d’un Cessna 150G le 5 décembre 2022, il rappelle aux pilotes d’être vigilant sur cet aspect.
Le 5 décembre, les occupants de l’aéronef, âgés de 26 et 39 ans, ont décollé de la piste de l’aérodrome de Valleyfield en direction de Cornwall. Moins de 10 minutes plus tard, soit à 20 h 01 précise, un bruit est entendu alors que le moteur perd de la puissance. Le pilote effectue un virage à gauche afin de s’aligner sur l’autoroute 401. L’avion percute toutefois quatre lignes de distribution électrique pour s’échouer dans le terre-plein à 320 pieds du point d’impact. Les deux occupants ont subi des blessures importantes.
Jean-Pierre égnier a été désigné pour édiger un rapport afin de promouvoir la sécurité des transports. Son document n’a pas été créé dans un contexte judiciaire ou disciplinaire.
Ses conclusions démontrent que le pilote détenait sa licence de pilote depuis octobre 2014. Il était d’ailleurs en voie d’obtenir une qualification d’instructeur de vol – avion. Cependant, il n’avait pas volé suffisamment de nuit dans un avion monomoteur au cours des six mois précédents l’accident. Ce faisant, il ne respectait pas les exigences de mise à jour des connaissances du èglement de l’aviation canadien (RAC) pour transporter un passager la nuit.
Pour ce qui est de l’aéronef, construit en 1967, les travaux de maintenance effectués quelques mois auparavant ne couvraient pas tous les aspects de l’inspection annuelle exigée.
«On rappelle aux pilotes et aux propriétaires d’aéronefs que les exigences du RAC relatives aux inspections annuelles sont en place pour s’assurer que les aéronefs sont maintenus conformément aux normes de navigabilité et qu’ils sont ainsi sécuritaires pour l’exploitation», peut-on lire dans le rapport.
L’inspection du moteur, du carburateur et des magnétos n’a cependant démontré aucune défaillance; ces équipements étaient en bon état de service.
Les renseignements météorologiques laissent présager qu’un risque sévère de givrage du carburateur était possible. Il s’agit d’un des phénomènes en cause dans plusieurs écrasements.
«Même si l’enquête n’a pas permis de déterminer si le givrage du carburateur a été un facteur dans l’événement à l’étude, on rappelle aux pilotes que le givrage du carburateur peut se produire à diverses températures et à tous les églages de puissance moteur», est-il écrit.
D’autre part, l’assurance responsabilité civile de l’appareil était échue depuis le 24 septembre.