Trois navires de marchandises sont actuellement confinés aux quais du port de Valleyfield en raison de la grève des employés de la voie maritime.
Ces navires ne seront pas en mesure de quitter le port tant que les syndiqués ne seront pas de retour au travail, a fait savoir Isabelle Viau, directrice aux opérations et au développement du port de Valleyfield. Un autre navire est aussi en attente d’effectuer une livraison aux installations campivallensiennes, a-t-elle précisé.
L’arrêt des opérations maritimes risque de provoquer des retards dans les délais de livraison de certaines marchandises, notamment le sel de route de même que l’acier. En conséquence, certains expéditeurs pourraient décider d’opter pour d’autres moyens de transport pour leurs cargaisons, que ce soit par voie routière ou ferroviaire. Ce qui pourrait avoir un effet temporaire sur les émissions de gaz à effet de serre. Pour le transport d’une même quantité de marchandises, les demandes en carburant sont de 92 % moins importantes en train qu’en camion et 86 % en bateau comparativement au camion.
Pour le directeur général de Desgagnés Logistik Valport, Russell Kerr, le prolongement de cette grève «aura un impact commercial substantiel sur les activités du port et sur nos clients, car les retards dans l’acheminement des matières premières affecteront non seulement la production, mais augmenteront également les coûts de transport de ces marchandises en provenance d’autres ports en dehors de la voie maritime, dit-il. À titre d’exemple, le sel de déneigement, avec l’approche rapide des températures plus fraîches, est une préoccupation majeure et la sécurité publique est menacée si nous avons une pénurie de sel disponible localement.»
Quant au volume de marchandise traitée au port de Valleyfield, la saison 2023 laisse voir une quantité similaire à l’an dernier à pareille date.
Reprise des pourparlers
Par ailleurs, la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent a fait savoir qu’il y aura reprise des négociations avec le syndicat Unifor à compter du vendredi matin 27 octobre, comme lui a confirmé le Service fédéral de médiation et de conciliation du gouvernement du Canada.
La Corporation dit recevoir des communications continues de divers groupes exprimant leurs inquiétudes concernant les retards dans la livraison des marchandises essentielles.
La députée Claude DeBellefeuille s’est dit heureuse que les deux parties soient de retour à la table des négociations. « Je suis confiante que la Corporation de gestion de la Voie maritime et le syndicat discuteront de bonne foi dans le but d’en arriver à une entente négociée. »