Les membres du syndicat d’Unifor, qui travaillent pour la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent (CGVMSL), envisagent le déclenchement d’une grève à compter du 22 octobre.
Leur action aurait pour effet de ralentir le transport de marchandises alors que le Saint-Laurent représente un élément important de l’économie et de la chaîne d’approvisionnement de l’Amérique du Nord. «En particulier, cette action syndicale aurait un impact sur les mouvements de céréales à une période où le monde a un besoin critique de ce produit essentiel, alors même que l’offre a été affectée par la situation en Ukraine et par la fréquence accrue des événements météorologiques extrêmes mondiaux», a laissé entendre la CGVMSL.
Au total, Unifor représente 361 employés de cinq sections locales au Québec et en Ontario. Les membres superviseurs et ingénieurs ont rejeté l’entente de principe le 1er août. Ils ont ensuite aligné leurs plans avec ceux de l’unité d’entretien, des opérations et des employés de bureau.
«Les employeurs ont vu que les travailleurs feront absolument usage de leur droit de grève lorsqu’ils le jugeront nécessaire, et les travailleurs de toutes les unités de la Voie maritime en ont assez, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. Il est temps de s’asseoir à la table avec une offre salariale sérieuse ou l’employeur peut observer ce qui se passe lorsque les travailleuses et les travailleurs s’unissent et exigent leur juste part.»
Des négociations
Les négociations sont en cours toute la journée afin d’en arriver à une entente et ainsi éviter la grève.
«La CGVMSL reste déterminée à obtenir un règlement équitable et continuera de négocier de bonne foi avec l’aide d’un médiateur nommé par le gouvernement fédéral», a ajouté la partie patronale.
Le syndicat soutient que ses employés sont clairs et unis dans leurs objectifs. «Cet employeur n’a montré aucune volonté de répondre aux préoccupations des travailleurs ou de leur présenter une offre salariale respectueuse, a déclaré Daniel Cloutier, directeur d’Unifor Québec. La grève est toujours un outil de dernier recours lorsqu’il s’agit de négociations.»
En conséquence du préavis de grève d’UNIFOR, la CGVMSL a commencé à mettre en œuvre ses plans détaillés pour assurer une fermeture ordonnée, en toute sécurité, du réseau dans le délai du préavis de 72 heures. Si les travailleurs syndiqués entament effectivement une grève, la Voie Maritime du Saint-Laurent sera fermée à tout trafic.
En 2022, plus de 36 millions de tonnes de marchandises ont transité dans la Voie maritime.