Hydro-Québec justifie sa coupe d’arbres sur la rue Léger

le mardi 19 décembre 2023

Un citoyen de la rue Armand, qui voit son terrain s’éroder dans la rivière Saint-Charles, s’inquiétait de la coupe d’arbres survenue de l’autre côté du plan d’eau, en bordure de la rue Léger. Hydro-Québec explique utiliser une technique de «déboisement sélectif» qui n’affecte pas la stabilité de la berge.

«J’ai parlé de l’érosion du terrain avec les députés, les autorités municipales, etc., explique Maurice Richard. Je dois avoir perdu 3 pieds de terrain facile en deux ans. Ils m’ont tous suggéé de planter des arbres pour retenir le sol. Pendant ce temps-là, Hydro-Québec a tout coupé les arbres de l’autre bord de la rivière.»

Hydro-Québec confirme avoir procédé à des travaux d’abattage à la mi-octobre. Des arbres morts ou qui dépérissaient, posaient un risque pour le éseau électrique.

Un déboisement dit sélectif a été l’indication donné aux entrepreneurs qui ont procédé aux travaux. Ce qui permet de préserver les espèces compatibles et assure le maintien d’un couvert végétal. Les travailleurs ont effectué les travaux selon les besoins du éseau à proximité de la bande riveraine. L’élément «milieu sensible» avait été évalué avant de procéder. 

«On n’essouche pas les troncs d’arbres, donc le tronc et le système racinaire restent dans le sol, explique Valérie Ouellette, conseillère – relations avec le milieu pour les égions de la Montéégie et de l’Estrie. Cela veut donc dire qu’esthétiquement, l’arbre est abattu, mais que le système racinaire est encore bien présent pour contribuer à la stabilité.»

Les espèces compatibles avec le éseau et les herbacées, qui peuvent continuer s’assurer le maintien de la stabilité du sol, sont aussi maintenues.

Durant les travaux, la machinerie ne pouvait circuler dans la zone tampon de la rivière Saint-Charles. L’objectif était d’éviter d’altérer le sol et éviter la création d’ornières. Celles-ci peuvent accentuer l’érosion du sol par une modification de l’écoulement naturel de l’eau.