Le Bloc québécois appuiera les motions de défiance et votera contre le gouvernement libéral aux prochains votes de confiance, ce qui pourra mener à des élections fédérales. Le parti prend cette position alors que le délai qu’il a accordé au gouvernement Trudeau pour répondre à ses deux demandes est maintenant échu.
Le leader parlementaire bloquiste Alain Therrien en a avisé les autres partis d’opposition le 29 octobre, par lettre.
Rappelons que le Bloc québécois demandait au gouvernement Trudeau l’appui du projet de loi C-319 sur la hausse de 10% de la sécurité de la vieillesse des 65 à 74 ans ainsi que celui du projet de loi C-282, qui exclut la gestion de l’offre dans les accords commerciaux internationaux futurs.
« Ces deux projets de loi sont essentiels pour les Québécois, notamment les retraités dont le pouvoir d’achat s’est gravement affaibli avant même la pandémie tandis que le coût de la vie a beaucoup augmenté sous le coup de l’inflation qui l’a suivie », avise la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille.
« Pourtant, le gouvernement libéral n’a pas répondu à nos exigences et s’est montré intransigeant face à notre volonté de soutenir les aînés et les producteurs agricoles. En refusant de faire adopter ces deux projets de loi malgré l’appui de tous les partis à la Chambre des communes, le gouvernement tourne le dos aux aînés et aux agriculteurs », précise DeBellefeuille.
Rappelons qu’en octobre, des dizaines de citoyens et des producteurs agricoles de Salaberry-Suroît se sont rendus à Ottawa pour manifester, aux côtés de Claude DeBellefeuille, leur appui aux revendications du Bloc Québécois pour les projets de loi C-319 que C-282.
« Le Bloc Québécois continuera son travail parlementaire tant que le Parlement sera convoqué et selon la même grille d’analyse : nous appuierons ce qui est bon pour le Québec, nous travaillerons à bonifier ce qui peut l’être et nous voterons contre ce qui est mauvais. Nous n’abandonnerons pas ces luttes importantes pour les aînés et les agriculteurs, ramenant ces dossiers à chaque occasion », conclut la députée de Salaberry-Suroît.
Dans ce contexte, l’attention se tourne désormais vers le Nouveau Parti démocratique, qui devra choisir s’il appuie ou non le gouvernement minoritaire de Trudeau lors du prochain vote de confiance.