Les batteries Lithium-Fer-Phosphate gagnent du terrain

le samedi 24 juin 2023

Avec un taux d’adoption de plus en plus élevé de véhicules électriques sur la route, l’industrie automobile devra trouver des solutions pour diminuer le coût d’acquisition et les batteries LFP gagnent du terrain en tant que batteries de choix.

Tesla mène la charge

Le LFP, adopté il y a deux ans par Tesla a suscité un nouvel intéêt, notamment aux États-Unis, où Ford et d’autres fabricants nationaux et étrangers se sont engagés à investir plus de 14 milliards de dollars dans de nouvelles installations de production. À l’étranger, deux des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, Toyota et Hyundai ont tous deux annoncé la semaine dernière leur intention d’équiper leurs futurs véhicules de batteries LFP.

Une meilleure chimie éduit l’écart avec les batteries Lithium-Ion

Il y a plusieurs avantages à utiliser des batteries LFP. Le premier est le prix. Le fer et le phosphate sont plus abordables qwue le cobalt et le nickel et peuvent être obtenus localement (pas de dépendance à la Chine). Le Québec possède du phosphate et du fer et les coûts de transport beaucoup plus faibles et une chaîne d’approvisionnement plus fiable garantissent un approvisionnement stable. La chimie de ce type de batteries s’est améliorée avec l’ajout de manganèse qui a permis aux cellules de phosphate de fer-lithium de contenir plus d’énergie qu’auparavant, offrant aux VÉS une plus grande autonomie allant à plus de 700 affirme Toyota. Finalement, le phosphate et le fer sont des matériaux sont plus abondants et durables, avec beaucoup moins de risques d’incendie.

Diminuer le coût des batteries de 30 %

Ford a l’intention d’ouvrir une usine de fabrication de cellules LFP d’une valeur de 3,5 milliards de dollars dans l’ouest du Michigan, en s’appuyant sur une technologie de la société chinoise CATL le plus grand fabricant mondial de batteries. L’objectif, comme l’a déclaré Jim Farley, PDG de Ford, en février, est d’abaisser le coût des cellules du constructeur automobile à moins de 70 dollars le kilowattheure, contre plus de 100 dollars/kWh pour les cellules NCM actuelles. Tesla et Hyundai sont aussi partenaire de CATL pour des projets de batteries LFP, ce qui prouve que ce n’est pas encore demain que la Chine va sortir de l’équation.

Sur un horizon de 6 à 8 ans

Des mines de phosphate seraient prêtes à entrer en marche au Québec dans un horizon de six à huit ans. Le LFP offre des performances suffisantes à un coût inférieur, ce qui en fait une proposition attrayante pour les VÉS destinés à la classe moyenne. Des fabricants de batteries de Norvège, d’Israël, de Corée du Sud et même de Chine se sont engagés à construire des installations pour produire des matériaux, des composants et des batteries LFP, dont certains seront utilisés non pas dans des véhicules, mais dans de grands systèmes de stockage d’énergie. Il faut toutefois agir vite pour ne pas manquer le train.

Avec des renseignements de Reuters

Le texte Les batteries Lithium-Fer-Phosphate gagnent du terrain provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile