L’organisme Amiaou et des militants de la cause animale ont manifesté le 16 août devant la SPCA Monani-Mo à Beauharnois. Ils souhaitent que les codirigeants de ce refuge, qui font présentement face à des accusations de maltraitance et de cruauté envers les animaux, cessent leurs activités.
Ils étaient une vingtaine ce midi à faire du bruit avec sifflets, des pancartes et des slogans devant les locaux de la SPCA sur la rue Richardson.
«On est venu ici aujourd’hui pour dénoncer ces actes et montrer notre mécontentement. Ce qu’on veut, c’est qu’ils partent d’ici, on ne veut plus les voir!» a fait savoir au Journal Michèle Rioux, fondatrice d’Amiaou, un organisme de Beauharnois qui vient en aide aux chats de la égion.
Fondé en 2015, Amiaou a permis l’adoption et la stérilisation de plus de 1000 chats à Beauharnois, selon Mme Rioux.
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Michèle Rioux (en rose au milieu) en compagnie de manifestants devant la SPCA de Beauharnois. (Photo: Le Soleil – Jules Gauthier)
Philosophies contraires
La relation entre la SPCA Monani-Mo et Amiaou n’a jamais été très bonne selon Michèle Rioux.
«À l’époque, lorsque l’on a commencé nos activités, la SPCA Monani-Mo nous avait contacté pour qu’on fasse affaire avec eux, a-t-elle déclaré. Après des rencontres, on a vu qu’on ne s’entendait pas très bien; Ils voulaient s’agrandir et faire de l’argent tandis que nous, on voulait sauver les animaux sans penser à s’enrichir».
Cette dernière se dit très émotive depuis qu’elle a entendu parler de ces histoires alléguées de maltraitance à Beauharnois. «Avec tout ce qui est sorti et ce que j’ai entendu, ça m’a empêché de dormir plus d’une fois», a-t-elle évélé.
Le problème du bail
La Ville de Beauharnois a annoncé le 15 août qu’elle rompait son contrat avec le refuge empêtré dans le scandale. Cependant, l’arrêt de cette collaboration est loin de satisfaire Mme Rioux et les militants qui étaient sur place.
«La Ville loue le bâtiment à cette SPCA et le bail ne peut pas être ésilié pour le moment. Même si elle n’a plus de contrat avec Beauharnois, elle peut encore continuer à opérer avec les municipalités qui n’ont pas brisé leurs ententes avec eux», s’est désolé la militante qui espère voir les autres villes emboiter le pas à Beauharnois.
Du côté de la mairie, on indique ne pas pouvoir faire grand-chose pour le moment. «Beauharnois n’a pas le droit de rompre le bail de SPCA Beauharnois puisqu’il n’est pas conditionnel aux accusations, a dit Stéphanie Gosselin, directrice des communications de la Ville. Une telle action pourrait se faire, si les propriétaires décident de ne pas payer les factures pour la bâtisse».
La municipalité a toutefois fait parvenir sa décision aux autres villes partenaires avec le Refuge SPCA Monani-Mo de Beauharnois.
Le Soleil a tenté de joindre la SPCA Monani-Mo plus tôt cette semaine, mais Maurice Bernard n’a pas voulu faire de commentaires sur la situation.