Pour que l’eau reste un jeu

le mercredi 12 juillet 2023

Le 5 juillet, Laura et Ophélie enseignaient des techniques de sauvetage à la plage du Parc des Îles de Saint-Timothée. Fières représentantes de la Brigade Splash, elles partageaient l’importance d’adopter des comportements sécuritaires près du plan d’eau.

«Heureusement, tout ce que je montre, je n’ai pas eu à l’utiliser», a lancé Ophélie. Sa collègue dit n’avoir eu que de petits cas dans sa carrière de sauveteuse qui l’a menée à différents endroits. 

Après avoir dirigé une activité avec les neuf sauveteurs à la plage, les deux brigadières se sont installées au centre des baigneurs. Avec des cordes et des mannequins, elles ont démontré des gestes de base pour prévenir les risques près d’un plan d’eau. Les représentantes de la Brigade Splash ont montré des techniques de base pour rejoindre un baigneur en difficulté à l’eau ou de RCR. Les enfants qui suivaient la petite formation recevaient un certificat pour honorer leurs efforts.

Une plage recèle des dangers différents d’une piscine explique le brigadier en chef, Philippe Doucet. «La Brigade s’adapte selon le lieu et les risques. En raison du sable, le fond varie, a-t-il expliqué. La limpidité de l’eau est différente; on ne voit pas le fond comme dans une piscine intérieure. Les conditions de baignade sont différentes.»

Au lancement de la 17e saison, Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage avait indiqué : « que la conscientisation porte fruit et que la baignade dans nos installations aquatiques est plus sécuritaire que jamais. Toutefois, dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, la Brigade Splash s’inscrit également dans l’objectif de faire mousser l’intéêt pour le sauvetage.» 

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Les brigadières ont enseigné des techniques de RCR à la plage de Saint-Timothée. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Responsabilité partagée 

L’idéal, à la plage, la piscine, dans un parc aquatique ou dans une embarcation nautique est d’établir la responsabilité partagée. Ce principe instaure un travail d’équipe entre le baigneur, le parent et le sauveteur. «Tous les intervenants ont une responsabilité à proximité d’une installation aquatique, précise M. Doucet. Chacun d’eux à un ôle pour prévenir et agir si une situation se présente.»

Laura a expliqué que les cellulaires étaient interdits à la piscine de Saint-Léonard où elle travaille. Cet élément technologique détourne trop souvent l’attention.

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L’été dernier, 41 noyades sont survenues au Québec. D’où l’importance de la formation et de la sensibilisation auprès des sauveteurs et des baigneurs. (Photo : Shutterstock)

Savoir nager

Se baigner pour se rafraîchir est une chose. Nager, en est une autre. Un détail important à saisir pour les sauveteurs qui surveillent une oasis de rafraîchissement. «L’important est d’être supervisée, a affirmé Ophélie. Même si je suis maître-nageur, je ne vais jamais nager seule. On ne sait jamais quand va survenir une crampe ou autre chose. Le risque est toujours élevé en milieu non-surveillé. »

Elle poursuit sur l’importance de revêtir une veste de flottaison individuelle lorsque l’on navigue en embarcation. Parce que personne ne peut prédire les vagues.

Différentes formations permettent d’améliorer ses capacités de nager. Il s’agit de Nager pour la vie, et les deux volets, écolier du primaire et du secondaire, de Nager pour survivre. 

Parmi les éléments de base enseignés, il y a l’entrée à l’eau en culbute, 50 m de nage continue et le maintien en surface pour s’approcher d’un lieu sécuritaire.

L’été dernier, 41 noyades ont été recensées durant la saison estivale au Québec.