Reconnu coupable par un jury le 27 septembre dernier d’une accusation de meurtre au 2e degré relativement à la mort de sa conjointe Linda Lalonde survenue le 16 novembre 2019 à Salaberry-de-Valleyfield, Stéphane Massé a écopé d’une peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération avant 14 ans.
La peine a été prononcée le mercredi 18 octobre par le juge Yvan Poulin au palais de justice de Valleyfield, en présence des proches des familles et de plusieurs médias.
Lors des représentations sur la peine, la Couronne avait recommandé une période d’éligibilité de 15 ans avant toute demande de libération, alors que la défense y allait pour 12 ans. À la sortie de l’audience, la procureure Hélène Langis s’est dit satisfaite de la décision. «Surtout pour la famille. J’espère que cela pourra clore un chapitre long et douloureux pour eux.»
Le juge Yvan Poulin a dit avoir tenu compte de plusieurs facteurs dans la détermination de la période d’éligibilité à une libération pour Stéphane Massé. D’une part, la brutalité de l’acte, le fait que la victime était sa conjointe, la vulnérabilité de celle-ci au moment du meurtre et les conséquences pour les proches de la victime. Il a aussi soupesé le fait que l’accusé s’était livré à la police, qu’il avait collaboré à l’enquête et que ses antécédents étaient pratiquement sans taches.
Cette sentence vient par ailleurs marquer la fin d’une période des plus pénible pour les proches de Linda Lalonde. « Ça a été long et très dur pour nous durant 4 ans. On peut maintenant boucler la boucle en sachant que justice a été rendue», a commenté son fils Dany en remerciant les officiers de justice qui les ont accompagnés durant le processus judiciaire.
Son frère Francis a pour sa part déclaré que personne ne mérite un tel sort. «Elle essayait de l’aider pour qu’il s’en sorte (de son problème de drogue), elle ne voulait pas le laisser et ça lui a coûté la vie.» Un geste que sa fille Stéphanie a qualifié de «très lâche… c’est pas humain.»
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Les proches de la famille de Linda Lalonde ont commenté la sentence rendue par le juge Yvan Poulin à la sortie de l’audience. (Photo Journal Saint-François Mario Pitre)