L’hiver s’annonce difficile dans les urgences

le mercredi 10 janvier 2024

Le ministre de la Santé Christian Dubé, qui avait fait le point en décembre concernant la situation dans les urgences et la circulation des virus respiratoires a déploré le fait que les choses risquent de continuer à être difficiles dans les prochaines semaines.

« Nous nous sommes vus le 20 ou le 21 décembre, et nous voulons faire le point sur les situations. Nous avions dit que ça serait difficile et c’est effectivement le cas dans les urgences au Québec, mais aussi ailleurs au Canada. Ça ne nous aide pas de le dire, mais nous voyons que nous ne sommes pas les seuls », mentionne le ministre.

« Mais le pire, c’est que ça va continuer d’être difficile avec une augmentation du volume des visiteurs. Il y a en moyenne 10 000 visites par jour dans les urgences de la province. En ce moment, c’est 1000 de plus par jour comparativement à l’année dernière, à la même date. L’impact est visible parce que l’on voit des cas plus nombreux et plus difficiles. C’est normal parce qu’il y a un vieillissement de la population et 1900 cas par jour sont pour des difficultés respiratoires, des cas de vie ou de mort, des P1 ou P2 », indique Christian Dubé.

Éviter l’urgence dans certains cas

Constatant que de nombreuses personnes visitent l’urgence alors qu’ils sont atteints de l’influenza, entre autres, il plaide qu’il est fondamental d’éviter les visites lorsque la situation n’est pas urgente. « À moins de difficultés respiratoires, on doit passer par la première ligne, les cliniques d’hiver, le 811 et le guichet d’accès, entre autres, mais nous aimerions enlever une grande partie des P4 et P5 qui ne sont pas des priorités », lance Christian Dubé.

Parmi les aspects positifs, il voit d’un bon œil d’avoir pu franchir la séquence alors qu’une bonne partie de l’équipe, du personnel, était en vacances. « Il faut continuer d’adopter les meilleures pratiques dans nos urgences. Ça permet d’éliminer certains impacts. Parce que le pic s’en vient en janvier », prévoit-il en demandant à la population de se faire vacciner.

Des urgences qui débordent

Les virus sont toujours là et 60 % des patients hospitalisés souffrent de ces virus. Mercredi après-midi, en Montérégie, la situation faisait état de 154 % d’occupation dans les urgences des centres hospitaliers. On atteignait près de 200 % à l’Hôpital du Suroît avec une attente d’une durée moyenne de 43 heures.