Savoir se méfier des coups de chaleur

le mercredi 26 juillet 2023

Il fait chaud et ce pourrait être encore plus chaud dans les prochains jours avec des températures avoisinant les 40 degrés, incluant les taux d’humidité. Même si la plupart des Québécois sont en vacances, ceux qui œuvrent sur les routes, les chantiers, dans les champs, sur les toits des maisons, doivent apprendre à éviter les coups de chaleur.  

À l’extérieur comme à l’intérieur d’un bâtiment, le travail à la chaleur peut représenter un risque pour la santé et la sécurité des travailleurs qui y effectuent une tâche physique. Pour prévenir des lésions graves, qui peuvent même s’avérer mortelles, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) invite les employeurs à identifier, corriger et contrôler les risques entourant le travail à la chaleur et à se doter d’une procédure pour préparer adéquatement leur milieu de travail aux épisodes de chaleur.

Depuis 2002, la CNESST a enregistré sept décès et plus de 500 lésions professionnelles attribuables au travail à la chaleur. Les personnes les plus touchées sont les hommes âgés de 20 et 54 ans alors qu’ils cumulent 78 % des lésions totales et l’ensemble des décès consignés.

Les signes et les symptômes à surveiller

Les principaux dangers pour la santé et la sécurité sont la déshydratation et les malaises liés aux températures chaudes, dont le coup de chaleur, qui peuvent notamment entraîner des étourdissements, une perte d’équilibre, une perte de conscience, et même, dans certaines circonstances, le décès de la personne. Des propos incohérents et une fatigue inhabituelle sont aussi des signes à surveiller.

Les premiers symptômes peuvent être subtils et l’état de la personne peut rapidement s’aggraver. Aux premiers indices d’un malaise lié à la chaleur, on doit prévenir le secouriste et un superviseur afin qu’ils appliquent les mesures appropriées.

Mesures de prévention

Pour assurer des conditions de travail sécuritaires, tout spécialement lors d’épisodes de chaleur, l’employeur doit mettre en place, avant que celles-ci surviennent, différentes mesures de prévention.

Une bonne pratique est d’établir une procédure prévoyant des contrôles techniques, comme un abri climatisé et un approvisionnement en eau, des mesures administratives, comme l’alternance travail-repos, la diminution de la cadence de travail, de la formation et de l’information ainsi que le port de vêtements et l’utilisation d’équipements adaptés au travail à la chaleur.

La CNESST recommande aux employeurs de consulter le guide La planification des travaux en prévision des vagues de chaleur.

Pour leur part, les travailleurs doivent appliquer les mesures de prévention mises en place et porter une attention particulière à leur état général et à celui de leurs collègues.

Les principales mesures de prévention à appliquer sont de s’ajuster le rythme de travail en fonction de la température. Il faut aussi confier aux travailleurs un travail plus léger pour les périodes les plus chaudes et remettre à plus tard ou à une période plus fraîche de la journée les tâches physiques non essentielles.

On doit nécessairement accorder des pauses aux travailleuses et travailleurs en nombre et en durée suffisants et voir à ce qu’ils prennent ces pauses dans des endroits frais, climatisés, comme des abris, ou une roulotte climatisée, ou encore à l’ombre.

Il est essentiel de fournir de l’eau fraîche aux travailleuses et aux travailleurs en quantité suffisante et s’assurer qu’ils y ont accès et qu’ils en boivent. On doit prévoir au moins un verre toutes les 20 minutes ou plus, selon les recommandations de l’utilitaire « Température de l’air corrigée ».

Il faut assurer une surveillance des symptômes et enfin, informer l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et les superviseurs – actuels, nouveaux, temporaires et étudiants – des risques, des mesures de prévention, des signes et symptômes des malaises attribuables à la chaleur, et des façons de prodiguer les premiers secours.

Pour en savoir plus, il est possible de consulter le site Web de la CNESST.