Une aide privilégiée et complète à la maison

le mercredi 31 juillet 2024

Pour Janie Gagnon, inhalothérapeute, le travail entourant les soins à domicile est exceptionnel en autant que l’on puisse s’adapter au patient.

« Il faut savoir créer un lien de confiance. Nous ne faisons pas de changements du jour au lendemain avec ces gens, c’est une adaptation, mais notre but est de les garder chez eux, qu’ils aillent mieux et ça, ils le comprennent. Notre but n’est pas de placer les gens, nous voulons alléger le nombre de visites dans les hôpitaux », indique l’inhalothérapeute d’expérience qui voit bon an, mal an, une réduction des visites à l’urgence et une amélioration de la qualité de vie.

Pour Lise Cloutier, sa patiente, si tous les employés du système de la santé étaient comme Janie Gagnon, ce serait formidable. « Le réconfort qu’elle m’apporte, c’est incroyable. C’est une personne chaleureuse », dit la patiente qui souffre d’une maladie pulmonaire obstructive et qui milite pour de meilleurs salaires aux intervenantes à domicile.

Une aide précieuse et essentielle

Lise Cloutier devrait se déplacer avec des bonbonnes si elle avait à se rendre à l’hôpital pour recevoir des soins. Mais aujourd’hui elle n’a plus besoin de le faire. « En 2019, j’ai effectué une vingtaine de visites à l’urgence, mais après, les soins à domicile sont arrivés et ils sont embarqués dans mon dossier et ça a arrêté », scande celle qui reçoit aussi ses vaccins à domicile.

Janie Gagnon peut même, grâce à une procuration spéciale entre elle, le médecin et les pharmaciens, débloquer une prescription d’antibiotiques. « Le médecin a fait une ordonnance ouverte. Mais nous tentons d’éviter, grâce aux traitements et à la prévention, la prise des médicaments pour ne pas créer une résistance aux antibiotiques », avise Janie Gagnon, devant sa patiente qui a cessé de fumer pour aider à son rétablissement. « L’oxygène est payé par la RAMQ et puisque c’est considéré comme un médicament, c’est une condition de ne pas être fumeur. »

Être soigné à domicile

Janie et ses collègues favorisent la prise en charge de l’usager lui-même ou de son entourage par l’enseignement, l’information, le suivi des différentes techniques, la physiopathologie, l’environnement et la rééducation respiratoire. Elle supervise l’équipement spécialisé en santé respiratoire.

Philippe Robidoux reçoit de l’aide de son épouse qui est proche aidante. Son fils demeure au sous-sol et agit également comme aidant. « Je viens pour aider, mais il est bien entouré. Je regarde son BPAP, une machine pour fournir de l’oxygène qui s’apparente à ce qu’il y a dans les soins intensifs. Si le matériel n’était pas là, mon patient serait à l’hôpital. Mais là il est ici, avec sa femme, il fait des siestes dans son lit, relaxe dans son propre bain. Il ne faut pas hésiter. N’importe qui peut appeler et dire qu’il a besoin d’aide », conclut Janie Gagnon dont le plus jeune patient avait neuf mois.