Une coroner recommande de mieux sécuriser les abords du pont Larocque

le mercredi 4 septembre 2024

Ajouter des signaux avertisseurs et rendre les barrières de sécurité infranchissables au moment de leur déploiement, voilà deux recommandations émises par la coroner Renée Giroux, à la suite d’un accident mortel survenu l’an dernier sur le pont Larocque.

La tragédie survenue le 22 septembre 2023 vers 6h30 avait coûté la vie à un résident de Saint-Anicet âgé de 37 ans. 

Ce matin-là, l’automobiliste était en route pour se rendre à son travail à Vaudreuil-Dorion. Il n’était pas en retard, selon le rapport. Arrivé au pont Larocque, deux véhicules étaient déjà immobilisés, les feux clignotants étaient en fonction et la barrière de sécurité était déployée en attente du passage d’un navire. 

« Les témoins rapportent que la voiture… a dépassé à haute vitesse les véhicules immobilisés, a foncé dans la barrière (malgré les lumières rouges) et a percuté la structure du pont, ce qui a causé l’accident. Le véhicule… a alors pris feu sans qu’il lui soit possible de s’en extirper», mentionne la coroner. La scène a d’ailleurs été captée par les caméras de surveillance de la Voie maritime et celles de la GRC.

La coroner ajoute que «seule la théorie de l’action téméraire a été retenue comme étant la plus plausible pour expliquer la séquence des événements.

Par ailleurs, les indications du pathologiste démontrent que la victime est décédée sous la force de l’impact, avant que son véhicule ne prenne feu. Aucune trace d’alcool n’a été détectée dans son sang.

Pas le premier

Dans son rapport publié le 14 août dernier, la coroner Giroux raconte qu’il y a un délai de deux minutes entre le moment où les barrières sont abaissées et celui où le tablier du pont lève. «C’est à ce moment que certains habitués vus par de nombreux témoins s’aventurent pour traverser le pont levant à très haute vitesse», écrit-elle.

« Je constate qu’automobilistes et motocyclistes peuvent, sans difficulté, se faufiler même si les lumières rouges sont allumées et qu’une première barrière est descendue, afin de traverser le pont Larocque dans les minutes qui précèdent sa levée», poursuit-elle.

C’est pourquoi elle émet deux recommandations, soit de sécuriser davantage les abords du pont Larocque, notamment en installant d’autres signaux avertisseurs; et de rendre les barrières infranchissables au moment de leur déploiement afin que la traversée du pont soit impossible dans les minutes qui précèdent sa levée.

Des solutions seront étudiées à cet effet par les gestionnaires de la Voie maritime, indique-t-elle.