La Société du patrimoine de Sainte-Martine a créé une exposition sur le sculpteur et artiste Georges Henri Tardif, décédé en 2023, et qui met de l’avant quelques-unes de ses œuvres.
«La somme des œuvres qu’il a faites, c’est étonnant, mentionne le coprésident de la Société, Joël Dulude. Moi, le premier, j’étais étonné! Sa fille Fabienne Tardif a écrit un livre sur son père et on voit quasiment l’ensemble de ce qu’il a fait. Il a près de 200 pages.»
Jusqu’au 31 août, le public est invité à admirer différentes sculptures de bois et de métal martelé.
Celles-ci portent sur la religion, le social et politique, ainsi que sur des œuvres d’artistes connus. Une œuvre présente au musée est également un hommage à l’ancien joueur de football canadien de Sainte-Martine, Gabriel Grégoire, qui a remporté la Coupe Grey en 1977 avec les Alouettes de Montréal.
Une sculpture en hommage au joueur de football canadien, Gabriel Grégoire. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)
Parmi les œuvres religieuses, on y retrouve au milieu du musée une grande sculpture de bois peinte qui représente Sainte Thérèse.
Une sculpture représentant Mère Thérèsa. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)
Parmi les oeuvres à caractère social, un croquis de M. Tardif sur la crise d’Oka est exposée sur un mur du musée. Une image de l’œuvre finale de la sculpture de bois est également présente en dessous du croquis.
Un croquis de Georges-Henri Tardif avant la création de sa sculpture en bois portant sur la crise d’Oka. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)
Parmi les œuvres qui s’inspirent d’œuvres d’artistes reconnus, il y a une reproduction de la Pietà de Michel-Ange.
En plus des sculptures, les visiteurs peuvent voir Georges Henri Tardif en action sur des photos,des articles de journaux portant sur lui et des événements de l’époque, ainsi que quelques-uns des outils de M. Tardif.
Certaines œuvres viennent de l’église Saint-Clément de Beauharnois et de La Maison Le Pailleur. M. Dulude informe qu’un sculpteur viendra prochainement au musée pour réaliser des ateliers de sculpture.
Un peu d’histoire
Un livre de sa fille Fabienne Tardif qui met en lumière la vie de son père, ainsi que pratiquement l’ensemble de ses œuvres. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)
Depuis son jeune âge, Georges Henri Tardif, né le 21 mars 1936 à Montmagny et arrivé à Beauharnois à l’âge de 7 ans, a développé sa passion pour la sculpture.
Alors qu’il a travaillé pendant plusieurs années comme machiniste chez Alcan à Beauharnois de 1955 à 1972, M. Tardif a présenté sa première exposition au public en 1965; c’est durant cette période qu’il a commencé à vivre un peu de son art.
Il a participé par la suite à plusieurs autres expositions en compagnie d’autres sculpteurs tels qu’Armand Vaillancourt.
Lorsqu’il a quitté son emploi à Alcan, Georges Henri Tardif a pu se consacrer entièrement à son métier de sculpteur.
En 1977, il a créé sa célèbre œuvre Reflet d’Antan, une réplique d’un village d’autrefois.
Celui qui a également construit une maison à Sainte-Martine et y a habité pendant près de 20 ans voilà qu’en 1987, M. Tardif est revenu à Beauharnois avec sa femme Rita Bergevin et s’est consacré à l’enseignement pendant 15 ans.
Ce sont dans les années 70 et 80 que ce sculpteur a été prolifique.
En 1990, Georges Henri Tardif s’est intéressé à la peinture en peignant des toiles, mais aussi certaines sculptures.
Plusieurs de ses œuvres font également partie de la collection permanente du Musée de Charlevoix.
(Source : Société du patrimoine de Sainte-Martine)
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