Une mise à jour de 45 jours pour l’usine CEZinc

le mercredi 23 octobre 2024

Pour une deuxième fois depuis ses débuts à Salaberry-de-Valleyfield, l’usine CEZinc a totalement stoppé ses activités de production pour une période de 45 jours. Une mise à jour qui permettra principalement de remplacer quelque 204 cuves de son hall d’électrolyse.

« C’est la première fois qu’on change les cuves à l’usine, mentionne Paul Einarson, chef de direction de l’usine, lors d’une visite des installations jeudi dernier. Le hall 3 a été construit il y a 30 ans, alors le temps était venu de les remplacer. »

Un exemple des nouvelles cuves installées dans le hall d’électrolyse. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Le Projet 45, devenu indispensable pour assurer la pérennité des opérations d’électrolyse, est aussi devenu une opportunité pour mettre de l’avant pas moins de 80 projets complémentaires dans les installations du boulevard Gérard-Cadieux : réhabilitation d’équipements critiques, entretien et formation, et aménagement des lieux de travail.

« Tout le monde est impliqué, autant nos employés que ceux de nos sous-traitants. On souhaite mettre l’accent sur tout ce qui concerne la santé-sécurité et la qualité du travail, afin d’atteindre le statut d’entreprise de classe mondiale », indique M. Einarson, en précisant que l’usine CEZinc est une des deux plus importantes affineries de zinc en Amérique du Nord, avec celle de Trail, en Colombie-Britannique.

Le hall d’électrolyse sera doté de nouvelles cuves et opérationnel d’ici la fin d’octobre. (Photo Gracieuseté CEZinc-Glencore)

Ce projet s’avère incidemment un vrai moment charnière pour l’usine de quelque 600 employés, rappelle Guillaume Maltais, chef aux projets spéciaux. « C’est la première fois qu’un effectue un tel arrêt des opérations, c’est un moment vraiment spécial pour toute l’équipe, qui nous permet aussi de consolider le sentiment d’appartenance des employés en organisant diverses activités. »

Un projet de longue haleine

Le Projet 45 a été initié en 2022, note Paul Einarson, et a mis à contribution des experts provenant des quatre coin du monde.

Pour le gérant de projet Gianni Guerrera, le principal défi est de voir à ce que tout se déroule selon l’échéancier prévu et dans le respect des normes de sécurité, de qualité, et… du budget.

Les mesures de sécurité sont observées assidument sur le site, comme nous avons pu le constater lors de notre visite. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Le remplacement des cuves, de même que le remplacement du pont roulant prévu l’an prochain, représentent un investissement de 180 M$.

Chacune des nouvelles cuves, dans lesquelles sont installées les cathodes servant au procédé d’électrolyse, pèse plus de 20 tonnes et mesure 10 mètres de longueur. Elles ont été conçues au Chili et transportées par bateau jusqu’au Canada.

Au moment de notre visite, l’échéancier était respecté. On prévoit que les travaux seront complétés d’ici la fin d’octobre.

Paul Einarson, chef de la direction à l’usine CEZinc, en compagnie de Simon Belley, coordonnateur arrêt majeur et Guillaume Maltais, chef projets spéciaux. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Dès lors, les opérations pourront reprendre normalement et consolider la position de l’affinerie campivallensienne, alors que la demande en zinc est confortée par la production de batteries d’automobiles électriques, dont elle est une des composantes.

« C’est bon signe pour nous, mais on doit livrer la marchandise », rappelle Paul Einarson, dont l’objectif est de faire passer la production annuelle de 270 000 tonnes de zinc à 290 000 tonnes d’ici cinq ans.

Le chef de la direction se dit heureux de la collaboration mise de l’avant dans ce projet. Il note aussi les avantages que possède l’usine campivallensienne, à proximité des voies, routières, ferroviaires et navigables, une main-d’œuvre qualifiée, un accès à des sous-traitants locaux et à une énergie propre que lui procure le réseau d’Hydro-Québec.