Une pénurie sans précédent en éducation

le mardi 29 août 2023

Le sujet est sur toutes les lèvres depuis les dernières semaines alors que s’amorce une nouvelle année scolaire, le manque criant d’enseignants et de personnel dans le monde de l’éducation est astronomique et les solutions sont difficiles à trouver.

La pénurie de personnel frappe l’ensemble des centres de services scolaires du Québec et le CSS de la Vallée-des-Tisserands ne fait pas exception. « À ce jour, nous avons toujours des postes à combler, tels que des postes d’enseignant, de t.e.s, de psychologue et d’orthophoniste. Il y a également plusieurs postes de surveillants d’élèves à combler », indique Me Luc Langevin, directeur du Services du secrétariat général et des communications du Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands.

« Afin de pourvoir les postes vacants au sein de nos établissements, nos équipes ont mis en place des mesures de recrutement dynamiques et efficaces auxquelles les membres du personnel sont appelés à participer. Nous sollicitons les candidatures de toutes les façons possibles et nous recrutons chaque jour de nouveaux employés. Dans ce contexte, la grande majorité des postes sont pourvus à ce jour et nous sommes confiants que tous les groupes auront un titulaire à la rentrée et que les élèves recevront les services auxquels ils sont en droit de s’attendre », relativise-t-il.

Luc Langevin a fait savoir au cours des derniers jours qu’il reste six postes à 100% à combler, soit trois en adaptation scolaire, un en anglais au primaire, un en danse au primaire et un autre en arts dramatiques au primaire.

Or, la banque de remplaçants doit aussi être alimentée selon plusieurs et la situation évolue quotidiennement.

Au Centre de services scolaire des Trois-Lacs, au moins une cinquantaine de personnes sont requises afin de pouvoir vivre une rentrée dite normale.

Le CSSVT invite les gens intéressés à se joindre à l’équipe du CSSVT, à consulter le site internet au cssvt.gouv.qc.ca/offres-emploi/.

Un appel à l’aide

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville a lancé un cri du cœur en demandant aux gens un coup de main afin de pourvoir à la situation catastrophique.

« On travaille pour s’assurer qu’on ait un adulte par classe. Mais comment voulez-vous que je l’assure? On a besoin d’aide présentement », lance le ministre à l’Assemblée nationale.

« On se démène comme des diables dans l’eau bénite pour régler ça. C’est un défi considérable, je n’ai pas besoin de vous le dire. Je n’ai pas besoin de vous dire non plus que c’est une réalité pour laquelle il n’y a pas de solution magique », poursuit celui qui récolte les résultats d’une gestion plus ou moins efficace qui date de plusieurs années.

Une rentrée tumultueuse annoncée

Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain qui représente 13 500 enseignants et membres du personnel des CSS Marie-Victorin, des Patriotes et de la Vallée-des-Tisserands a vu venir la rentrée tumultueuse.

D’entrée de jeu, il rappelle que les syndicats d’enseignants préviennent depuis longtemps le gouvernement que le système scolaire s’en va dans le mur. « On y est maintenant dans le mur », image-t-il.

Or, pour le président du Syndicat de Champlain, des solutions existent. « Il faut améliorer l’aide à la classe, alléger les tâches des enseignants et cesser de couper les heures des professionnels et des spécialistes », martèle-t-il.

En attendant, entre 25% à 30% des nouveaux enseignants qualifiés quittent le métier dans les cinq premières années, soutient-il.