Le phénomène a créé une véritable crise en France. À Salaberry-de-Valleyfield, bien qu’à une échelle moins importante, les infestations de punaises de lit requièrent également l’intervention des autorités.
À la Ville de Salaberry-de-Valleyfield, la conseillère en communication Audrey St-Aubin mentionne que 25 interventions ont été menées à cet égard depuis le début de l’année par l’agente à la églementation.
« L’agente a procédé à des inspections à la suite de plaintes pour aller constater si les demandes étaient bien fondées. Elle a confirmé la présence de punaises de lit ou de signes de piqures chez les personnes qui y demeurent dans la très grande majorité des signalements. À chaque fois, elle a fait la demande aux propriétaires des logements de faire appel à des experts (exterminateurs) », explique-t-elle.
L’un d’eux, l’exterminateur Mario Turbide, confirme la hausse de cas de punaises de lit à Valleyfield et la égion. « On traite beaucoup de cas, dit-il; souvent dans des chambres à coucher. L’humain dégage une odeur qui semble les attirer. Les gens se font piquer et ne s’en rendent pas compte immédiatement, ce qui leur laisse le temps aux punaises de se multiplier.»
Sur le site quebec.ca, on apprend que « les punaises de lit ont tendance à se cacher près de l’endroit où elles se nourrissent. Elles se cachent ainsi sur le matelas et le sommier, près de la personne qu’elles vont piquer durant son sommeil. Dès que l’infestation devient plus importante, les punaises peuvent se disperser et se cacher ailleurs dans la chambre à coucher.»
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Les punaises de lit se retrouvent souvent dans les chambres à coucher. (Photo Shutterstock)
M. Turbide précise cependant que la présence des punaises n’est nécessairement reliée à la propreté ou l’insalubrité des lieux, même si ce genre d’environnement peut être propice. « Leur présence peut provenir des vêtements ou de vieux meubles de l’extérieur.»
Audrey St-Aubin abonde dans le même sens. « Même si les logements qui sont dans un état d’insalubrité et d’encombrement sont propices à en avoir, la présence de punaises de lit ne veut pas nécessairement dire qu’il y a insalubrité. Les punaises peuvent notamment provenir de meubles de seconde main. Les personnes peuvent également avoir été en contact avec un ami, un voisin qui était infesté. Des chauves-souris porteuses de punaises et qui se cachent dans les greniers peuvent également être une source de propagation », ajoute-t-elle.
Des précautions
Il existe plusieurs façons de prévenir la propagation des punaises de lit et qui sont observées avec rigueur dans certains lieux d’hébergement.
À la Maison Hébergement Dépannage de Valleyfield (MHDV), Marilou Carrier explique que les vêtements de nouveaux venus sont systématiquement lavés à l’eau chaude. «On lui prête des vêtements temporaires afin de pouvoir laver ceux qu’il a sur le dos et les accessoires sont placés au éfrigérateur… nous sommes un milieu à risque, il faut donc rester vigilant. Si une seule punaise est aperçue on doit tout traiter.»
Au refuge d’urgence permanent à haut seuil de tolérance, les mesures sont d’autant plus suivies. On dispose d’ailleurs d’une tente à punaise de lit chauffante qui assure une désinfection complète des vêtements.
Plus d’information à ce sujet peut être consultée sur le site quebec.ca. Dans les établissements de santé, le ministère de la Santé et des Services sociaux a également mis en place des protocoles afin de prévenir et éagir face à ce type d’infestation.