Propriétaire de nombreux appartements locatifs et de maisons qu’il loue un peu partout dans la grande égion du Suroît, Jean Groulx en a maintenant marre des locataires négligents, pire encore, des voleurs.
« Je donne des chances aux gens, mais à un moment donné, à 79 ans, je suis tanné de me faire avoir », indique le policier à la retraite qui a déjà possédé jusqu’à une douzaine de logements. La plus écente claque au visage reçue par le citoyen de Sainte-Martine est la fuite d’un locataire de l’une de ses maisons à Saint-Clet.
« J’ai reçu un avis d’expulsion par le tribunal administratif du logement le 8 août. Mais l’homme, un père de famille de quatre enfants à qui je louais depuis trois ou quatre ans s’est enfui et a laissé la maison dans un état lamentable en me devant toujours 5000 $ », lance Jean Groulx, visiblement exaspéé par la situation.
Des déchets partout
Jean Groulx s’est rendu en compagnie de sa conjointe, d’un employé et du journaliste du Saint-François afin de constater les dégâts le 6 septembre au 2, rue Miron à Saint-Clet.
« Il a changé les serrures et nous n’avons plus accès. Il va falloir couper les cadenas et les chaînes qui empêchent d’accéder à la maison et au garage », plaide-t-il avant de découvrir le désastre à l’intérieur des murs.
Des concombres pourris dans le tiroir du éfrigérateur, des déchets sous l’évier, des trous dans les murs, une insoutenable odeur de cigarette, rien n’est laissé au hasard pour qu’un propriétaire perde espoir. Mais le pire reste le vol de nombreux appareils et éléments de la maison. « Il est parti avec un évier double dans la salle de bain. Il a même pris les tuyaux de la plomberie. Il a bloqué l’accès au sous-sol par une trappe à partir de la cuisine. Il a pris les “fixtures” électriques pour les lumières, on n’y voit plus rien », déplore celui qui n’est que la dernière victime en liste de ce vil locataire.
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Des trous, des déchets, des appareils manquants, le locataire qui s’est enfui sans laisser d’adresse avec une dette d’au moins 5000 $ n’y a pas été avec le dos de la cuillère. (Photo : Journal Saint-François – Yanick Michaud)
« Lors du passage au tribunal, nous avons pu retracer ses deux propriétaires précédents et il a fait la même chose, il a menti, il a volé et s’est sauvé sans payer et sans rien laisser derrière », dévoile Jean Groulx.
Un ménage et une remise en ordre
Le propriétaire qui subit une nouvelle perte de 5000 $ voit les déficits s’accumuler. Mais Michel, son employé, dit qu’il a vu pire. « Jean est un bon gars, il loue, écupère un montant, mais ça lui coûte parfois le double de tout remettre en ordre. J’ai vu des planchers qui suintaient la pisse de chien quand on marchait dessus, des cadres doubles de fenêtres être enlevés, des arches faites à la main dans un mur de briques. Ça tenait avec de la broche, c’est incroyable », regrette à son tour le menuisier qui œuvre dans la énovation.
Maintenant Jean Groulx et lui devront trouver un endroit pour se débarrasser des détritus, mais surtout s’affairer à remettre le tout en ordre avant de décider s’il louera à nouveau ou s’il vendra à un acheteur intéressé. Des soucis dont pourrait se passer un retraité de 79 ans.
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À l’extérieur du 2, rue Miron à Saint-Clet on peut apercevoir que les lieux n’ont pas été entretenus depuis un bon moment déjà. (Photo : Journal Saint-François – Yanick Michaud)