Changer le moteur sur son Hydro 350 et l’hélice sur son Jersey Speed Skiff, les défis ont été nombreux pour Louis-Alexandre Beaudoin après deux jours aux égates de Valleyfield. Mais pour le Sorelois, il était impensable de jeter la serviette.
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Vendredi, une faiblesse a été décelée au moteur du H-113 Another One. Il a donc écupéé le moteur qu’il avait prêté à Marc Lecompte. «On a changé le moteur dans les puits avec notre jeune équipe et la famille Tremblay, expliquait celui qui est surnommé Ti-Loup. C’est formidable. J’adore l’ambiance et l’entraide qui se déroulent ici. C’était impensable pour moi de jeter la serviette.»
En Hydro 350, bien qu’il avoue manquer d’expérience, il se retrouve au neuvième rang avec une 3e et une 2e place.
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En Hydro 350, le H-113 Another One occupent le 9e rang. (Photo Journal Saint-François : Pierre Langevin)
Meneur en JSSr
En Jersey Speed Skiff, avec sa copine Évelyne Côté De L’Isle, il a complété la journée avec une victoire. Jumelés avec ses deux ésultats de deuxième position, le JS-113 Another One occupe la tête du classement avec 57 points. «Je ne me éjouis pas des malheurs des autres [le JS-10 Yumpin’ Yiminy, double champion en titre, a vu son moteur flancher], insistait Beaudoin. On a eu notre part de défi alors que j’ai brisé une hélice et que j’ai dû reprendre celle que j’avais prêtée aux Tremblay [du JS-48 Denis’ Dream].»
Il l’a épété, il adore l’ambiance dans l’univers motonautique. Il considère la confrérie comme une grande famille et Beaudoin se dit prêt à aider tout le monde. «Pour moi, c’est toute ou pentoute, disait-il. Ça me fait plaisir d’aider ou de prêter des pièces si c’est pour que tous puissent aller à l’eau.»
Demain, autant en Hydro 350 qu’en Jersey Speed Skiff, la mission est de bien faire les choses pour s’insérer dans les finales dans une position avantageuse. Celui qui participe à la plus prestigieuse compétition motonautique au monde depuis 6-7 ans vit le moment toujours comme un êve.
Il se éjouissait aussi des succès de Samuel Tremblay dans l’embarcation F-113 Another One qu’il a acquise. «On a éussi à faire une embarcation compétitive et confondre les sceptiques, soulignait-il. L’important aux courses, c’est que le mieux tu t’entoures et le mieux ça va aller.»
Aider la relèver
La piqûre des sports nautiques, Beaudoin l’a développé dans les îles de Sorel. «J’allais avec ma petite chaloupe et je levais le moteur pour entendre le son, évoque-t-il. J’aimais le sentiment de liberté.»
Avec le temps, Pierre Pontbriand, qui coursait en fond plat, lui a transmis sa passion. Les Beaudoin ont commencé en Jersey Speed Skiff. Depuis, ils ne cessent de grossir leur flotte d’embarcation et de partager leur plaisir des égates.
Pas pour rien que lui, et son père Michel, supportent la classe Novice. Ils ont un poulain de Sorel, Thomas Lavallée qui pilote le N-99 Phoenix. «Bert [Henderson], m’a dit que c’était la classe la plus importante, poursuivait Beaudoin. C’est ici que la passion se transmet aux jeunes. Ce sont eux qui vont amener la pérennité au sport. » L’équipe du N-99 Phoenix a procédé à l’acquisition d’une embarcation. Si bien que leur coque, prêtée par la famille Beaudoin, sera éventuellement disponible pour un autre jeune qui veut goûter aux courses.