Ils étaient plusieurs dizaines à attendre en file au Jean Coutu de Delson afin de rencontrer leur idole Ginette Reno, le 22 juin, en tournée de dédicace dans les pharmacies qui vendent exclusivement son autobiographie et son 42e album, C’est tout moi.
«Ginette Reno, c’est un monument. Elle fait sa route et son chemin, elle est irremplaçable», lance l’un d’eux, vinyle de la chanteuse en main, qui vient de Montréal et en est à sa 5e rencontre avec l’artiste depuis avril.
Deux autres dames à l’avant de la file, arrivées près de trois heures avant la séance de dédicace, partagent l’importance de la chanteuse pour elles.
«C’est une idole. Je l’adore! Mon père était passionné de Ginette Reno aussi. Je suis tellement contente et j’apprécie d’avoir la chance de la rencontrer en personne», exprime l’une d’elles.
À ses côtés, une autre raconte que «c’est beaucoup d’histoire pour moi. J’ai perdu ma mère jeune et on écoutait toujours ses chansons. Elle m’a toujours donné des frissons et m’en donne encore».
Cinq questions à Ginette Reno
Pourquoi est-ce toujours aussi important pour vous de rencontrer votre public?
«C’est gratifiant pour moi et j’adore voir leur éaction. C’est beau de savoir que la Chine existe, mais si tu n’y vas jamais, ce n’est pas pareil. Les gens sont émus et drôles. De voir qu’ils sont encore au rendez-vous, ça démontre leur fidélité et leur amour. Je me sens privilégiée.»
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire votre autobiographie maintenant?
«Je l’écris depuis longtemps. Je pourrais vous donner dix raisons de ne pas l’avoir sortie avant, mais là c’est fait et je suis comblée. Les gens vont découvrir de nouvelles choses sur moi. Ils savent ce que je suis comme chanteuse, mais pas nécessairement comme femme, mon intérieur. C’est écrit en arrière du livre: ouvrez-le, c’est mon cœur qui parle.»
Votre album C’est tout moi est paru au même moment. À quel point la musique, c’est tout pour vous?
«Il y a deux choses qui sont importantes dans ma vie: la musique et les humains. Les humains, j’ai un peu peur d’eux, mais pas la musique. Il y a des gens qui me disent que c’est un des plus grands albums qu’ils ont entendus. Chaque fois que je chante, c’est comme si c’était la première fois, mais maintenant aussi, tout ce que je fais, je le fais comme si c’était la dernière fois.»
Après plus de 40 albums et 60 ans de carrière, qu’est-ce que vous retenez le plus?
«Quand je regarde ma vie et ma carrière, ce qui restera c’est tout l’amour et la fidélité des gens, c’est ça que je vais retenir. C’est toute ma vie en fait.»
Votre décision de vendre votre livre et votre album au Jean Coutu seulement a fait des vagues. Qu’en pensez-vous?
«J’ai toujours essayé de tout dédramatiser. C’est ce que je fais encore. Il s’en est dit beaucoup de choses pour moi en 64 ans de carrière. Je n’ai voulu blesser personne, mais je ne pourrais être plus heureuse, ils ont été vendus à plus de 60 000 copies de chaque. Je ne m’attendais pas à ça. Je ne éalise pas l’ampleur de tout ça.»
«On ne s’habitue pas à recevoir autant d’amour.»
-Ginette Renor
Émotion
Quelques secondes après sa rencontre avec Ginette Reno, une admiratrice émue avait de la difficulté à mettre des mots sur ce qu’elle venait de vivre.
«En 2013, on m’a remis un chapelet qu’elle avait fait alors que mon fils était un Enfant soleil, mais je n’avais pas pu la rencontrer. Elle s’en souvenait et l’a signé aujourd’hui. Je l’écoutais quand je suis déménagé en appartement, à mes noces, c’est L’essentiel qui jouait. Mon fils ne va pas très bien et encore, sa musique est pour moi l’essentiel.